absolution

Hier matin, c'était la séance d'achat de cds.

Le représentant est arrivé avec son milliard de caisses.

Comme je suis dans les listes pour le renouvellement du fonds au Département + une formation spécifique depuis début novembre, j'avais pas révisé à fond à fond, comptant sur ma mémoire.

Je suis très contente, on a acheté mes deux gros coups de coeur de l'été en chanson française. Et de très belles choses ailleurs.

Sur la fin, on était sur la musique du monde. Le représentant nous conseille d'écouter un truc marocain.

Je mets le cd dans le player, j'appuie sur play, on écoute la première chanson, on passe à la seconde.

Et puis.

Un truc se réveille en moi.

Instinctivement je reconnais le style de musique, ça me parle.

Je regarde le livret du cd.

Je lis "rock marocain - gwana".

Et là une foulée de souvenirs remonte.

De ma petite loutre marocaine.

Des soirées dans son 20m2 parisien où il me faisait écouter du rock marocain et du gwana.

De cette super relation avec un homme sans AUCUNE ambiguité. Jamais. (et on a dormi dans le même lit, je ne sais pas si je serai capable de refaire ça aujourd'hui).

Une demie-heure plus tard, je suis montée en voiture pour retourner chez moi.

Damien Grain de Riz s'est enclenché quand j'ai tourné le contact.

Et mon coeur a pleuré.

Car ma petite loutre me manque.

Car dans cette envie de voyage toujours pas enterrée au Maroc, il y a l'espoir plus ou moins secret de le revoir.

En fait c'est un peu lui ma petite fantaisie préférée fanée.

Je ne sais pas comment faire pour reprendre contact avec un journaliste radio réputé dans son pays de l'autre côté de la Méditerranée dont l'adresse email d'il y a 10 ans ne marche plus.

Faisant actuellement une insomnie (on en reparlera...), j'ai tapé son nom dans mon moteur de recherche.

Il a une page Facebook à son nom (pas la sienne perso, celle du boulot). Je l'ai likée, on va commencer par ça.

J'espère qu'il ne m'a pas oubliée.