Résistance et Libération
Mardi matin j'ai fait une crise de nerfs dans le bureau de Romain.
En sa présence, évidemment.
Je vous raconterai en détails bientôt.
Cela n'a rien à voir avec les insomnies et la Petite Voix, c'est une question de rituel et de culte qui a mis le feu aux poudres. Je me suis retrouvée projetée un peu violemment de l'autre côté de l'échiquier spirituel mardi matin et mon coeur n'a pas du tout aimé le voyage.
Au moins je lui ai dit ce que j'avais à lui dire à ce sujet, finalement assez calmement vu que j'ai réussi à contenir la petite Sanna indignée qui se consumait à l'intérieur de moi.
Mardi après-midi, encore en pleine tempête de poussière intérieure, je suis allée bosser.
J'ai eu des compliments pour un projet que j'ai monté par moi-même la semaine précédente, on a beaucoup rigolé avec ma collègue et les lecteurs, c'était une très bonne après-midi qui m'a fait beaucoup de bien.
En sortant de là, j'ai mesuré une fois de plus ma chance d'avoir signé ce contrat.
Ma chance de ne plus travailler pour l'Eglise.
Quoi qu'il se passe dans mon job, ça n'affectera plus JAMAIS ma foi.
Cela ne déclenchera pas cette espèce de colère intérieure qui se met entre moi et le Grand Patron et me pousse à blasphémer. Cette espèce de haine qui me fait hérisser tous les poils des bras, me fait battre le coeur à dix mille en me donnant la nausée. Cette blessure à vif dans ma relation avec Lui.
QUELLE LIBERATION.
Dans la voiture en revenant de mon cours de sévillanes, j'ai repensé à ce conseil que m'avait donné le prêtre de St Sulpice après le carnage spirituel en moi suite à un merdique rassemblement de jeunes.
"Il vous faut arrêter de travailler pour l'Eglise, cela abîme trop votre foi".
Je suis tellement heureuse d'y être arrivée.
C'est au même monsieur que je vais confier toute cette merde romanesque dans un mois *espoir*
Je n'ai eu aucune insomnie cette semaine.
De toute évidence cette difficile conversation de mardi a aussi fermé son clapet à la Petite Voix.
Le Grand Patron soit béni :)