absolution

Quand j'ai eu rendez-vous pour la signature du contrat tombé du ciel, la DGS m'a donné mes horaires. Samedi jusqu'à 12h30, lundi à partir de 14h.

Ah, donc pas deux jours complets de congés consécutifs ? me suis-je dit dans mon for intérieur.

Mon tuteur a regardé les horaires et a dit "bien bien".

Bon donc c'est légal. (en fait c'est 48h consécutives de repos obligatoires donc c'est légal).

Je le voyais venir gros comme une maison que ça allait être crevant.

Mais je me suis dit que c'était pas le moment de faire la difficile, qu'on allait pouvoir arranger ça à la rentrée prochaine en septembre.

Donc premier mois. Crevée, je m'effondre littéralement sur mon lit le samedi à 14h. Bon le fait d'avoir une à deux insomnies par semaine n'aide pas, évidemment.

Puis la première semaine, ma collègue se rend compte qu'il y a un problème, je ne travaille pas une matinée où nous recevons les classes or recevoir les classes fait partie de mes missions spécifiques. Donc on fait un avenant et on change les horaires. Mais je garde mon lundi pas au soleil.

Mais je savais qu'il était TRES facile de changer les horaires et la procédure donc j'étais de plus en plus confiante pour avoir mon lundi en septembre.

Il y a 15 jours, rendez-vous bilan de fin de période d'essai.

Comme on était en train de parler horaires des grandes vacances et congés d'été (= a priori l'essai est transformé puisqu'on se projette dans 6 mois), j'ai avancé que cet été, j'aimerais réaménager mes horaires pour avoir un week-end de deux jours complets, rapport que c'est un peu crevant samedi-lundi.

La DGS tique alors et me dit que oui ça peut être bien d'avoir deux jours. Ma collègue dit que c'est ok pour l'été mais que ça serait compliqué à l'année car il y a des animations le lundi et que c'est mieux si on est deux pour gérer les lecteurs et les animations.

Puis on souligne un problème pour le jeudi matin où je ne viens que pour 1h30 (l'accueil des classes) et où ça serait mieux de venir pour 3h tant qu'à faire. Il faut donc repartir autrement les horaires mais nous n'arrivons à rien de satisfaisant.

On en reste là.

Le samedi suivant, on se souhaite un "bon week-end" avec les bénévoles.

- Alors Sanna, tu ne reviens pas avant mardi ?

- Ah non je reprends lundi à 14h.

- Mais c'est pas légal !!!

- Ah si, techniquement j'ai 48h consécutives, ça l'est. Mais c'est crevant.

- Ne te laisse pas faire surtout, il faut que tu aies ton lundi, c'est la moindre des choses, Collègue a 2 jours et demi elle du vendredi midi au lundi matin quand même !

- Je ne suis pas inquiète tu sais, on va en rediscuter, j'arriverais à l'avoir ce lundi, ce n'est qu'une question de temps.

Chez moi à tête reposée, je réfléchis à nouveau au lundi au soleil. Il n'y a pas d'animations toutes les semaines, donc je vais proposer à ma collègue de ne pas travailler ces lundis là, ça sera déjà ça.

Je prépare donc un nouveau planning, sans le lundi, avec un jeudi matin complet pour ces semaines là.

Le mercredi je propose à Collègue de ne pas bosser les lundis sans animations. Elle paraît trouver ça intéressant.

Le vendredi, au moment de rédiger le nouvel avenant à envoyer à la mairie, elle me dit qu'elle a réfléchi et que je n'ai qu'à avoir tous les lundis, elle peut gérer, à condition que je vienne travailler si elle a besoin de prendre des congés.

Franchement, j'étais confiante sur le fait d'arriver à négocier mon lundi mais quand même PAS AUSSI VITE.

Vendredi après-midi, je suis allée donner un coup de main à la bibliothécaire de Vildacôté qui était en stage l'année dernière à la Médiathèque. Elle m'a regardé avec de grands yeux ronds en me disant que j'avais de la chance d'avoir obtenu ce lundi car elle a bossé trois mois au rythme infernal samedi-lundi sans oser se plaindre.

Aujourd'hui c'est mon dernier lundi travaillé, la semaine prochaine je bascule sur le nouveau rythme \o/