absolution

Nous sommes donc en fin de session avec ma psy.

La semaine dernière je n'ai pas eu ma séance car elle avait oublié ses clés sur sa serrure chez elle.

Du coup j'en ai profité pour aller chez le coiffeur me faire faire un chignon pour mon spectacle de sévillannes.

Hier, on a donc repris la séance.

Je lui ai raconté cette réunion bilan un peu épique que Romain a clôturé en proposant que "l'année prochaine on se concentre sur les éléments les plus motivés".

Si tu n'es pas familier avec la Bible, sache-le, Jésus a dit exactement LE CONTRAIRE (la brebis perdue, je ne suis pas venu pour les bien-portants mais les malades, etc). Et le Pape François passe aussi son temps à nous dire de sortir de nos églises pour aller rencontrer les gens dans "les périphéries".

J'étais tellement on my fesses d'entendre un truc pareil dans la bouche d'un curé que je n'ai rien eu le temps de dire. Mais j'ai rendez-vous le 4 septembre dans le bureau de Romain, je ne vais pas le rater.

Puis j'ai évoqué l'éternel débat sur les enfants de choeur car je n'ai pas trop supporté que Romain dise qu'"il accueille tout le monde pour servir la messe" vu que ce n'est pas vrai, il n'accueille que les garçons.

Sur ce, la psy m'a demandé si étant donné que je suis féministe, je n'avais pas songé à quitter l'Eglise Catholique pour me tourner vers le protestantisme.

Je lui ai donc parlé de la transubstantiation (le pain qui devient le corps du Christ) qui me retient car j'ai besoin d'accueillir Jésus en moi quotidiennement.

Je suis donc bloquée. Je ne peux pas partir, je ne peux que combattre.

Puis j'ai embrayé sur la différence entre Jésus et Dieu parce que ce n'était pas très clair pour la psy.

Et là elle m'a sorti un truc fou.

Vous savez, quand je vous entends parler de votre foi, ça me donne envie de me convertir.

Continuez à faire ce que vous faites car vous le faites bien.

MERDIER, T'ES FOUTU.