Epilogue des problèmes de garde : une après-midi à la piscine
On est partis dimanche en catastrophe de la maison de la mer car je n'avais pas de solution de garde pour mardi après-midi et que je ne pouvais rien faire sans internet. Idéalement je devais régler mon problème lundi matin et puis revenir. Mais l'Héritier a chopé un virus et avait de la fièvre en se levant. Donc on est jamais retournés chercher les quelques affaires que j'avais laissées là-bas.
J'ai bien demandé à ma soeur un après-midi de plage (où il n'y a concrètement rien à faire car l'Héritier fait sa vie avec ses cousins) mais "elle devait aller voir un traiteur" (qu'elle n'a pas vu ce qu'elle ne pouvait pas savoir à ce moment-là - certes). J'ai rien demandé à ma mère selon ma nouvelle règle de "elle me demandera quand elle aura envie de passer du temps avec son petit-fils" que je vais devoir a priori modifier mais on en reparle plus loin.
Donc lundi matin, j'ai trouvé la solution. En fait la marraine de l'Héritier nous a dit de choisir nos jours et on a donc choisi le mardi et le mercredi. Le jeudi en été nous n'accueillons pas de public à la Médiathèque, j'en ai donc profité pour récupérer mes trois dernières heures sup.
Et c'est ainsi que je fus libre le SEUL APRES-MIDI du mois d'août où il a fait chaud. Je suis donc allée (toujours non-épilée) à la piscine avec mon fils faire du toboggan (évidemment).
J'ai bien senti que ma collègue m'enviait un peu car je suis partie du boulot à 15h30 en lui disant "oh je vais sûrement aller à la piscine, allez salut à demain".
Et à la piscine on s'est vachement amusés.
Tout simplement parce que les 10 centimètres pris par mon fils pendant l'été (oui oui) lui permette de se dépatouiller seul dans le bassin de 80cm (sans les brassards qui sont restés à Péhélène). Et qu'il n'a plus peur de mettre la tête sous l'eau à la sortie du toboggan. Et là j'ai mesuré à quel point il a grandi en deux petits mois.
Déjà au début de l'été, lorsqu'on est arrivés dans la maison de Péhélène, l'écart avec l'année précédente était ENORME. Il est propre, va chercher et mange ses yaourts tout seul, fait pipi tout seul, se lave les mains tout seul sans petit tabouret et s'endort SEUL dans un lit normal (l'année prochaine il ira sur le lit superposé du haut je pense).
Mais même en deux mois il a bien grandi. C'est ce dont je me suis rendue compte en revenant à la piscine où nous étions allés début juillet.
On a passé un excellent après-midi. Vraiment on s'est beaucoup amusés tous les deux. Et soudain je me suis rendue compte d'un truc. J'ai passé l'été (à part mes 15 jours de vacances) dans une ambiance "les enfants cette ENORME contrainte qui nous pourrit la vie". C'est vrai, avoir un enfant c'est une contrainte. Et en même temps c'est aussi tellement de belles choses dans ma vie. Ca m'a fait bien de souffler un peu, de pro-fi-ter de mon fils sans contrainte, c'était un peu comme retourner en vacances quelques heures même si la reprise est plutôt cool pour le moment.
Je continue à penser que les réactions qu'ont eues ma mère et ma soeur cet été sont dommages pour elles. Hier, j'ai vraiment eu le sentiment de vivre "le dernier jour de l'été où mon fils a eu 4 ans". Je sais que la prochaine fois qu'on ira dans la piscine de Vé l'été prochain il aura encore grandi et les activités seront complètement différentes.
Mardi midi, nous sommes donc allés chercher ma "nouvelle voiture pourrie" chez ma mère. L'Héritier a refusé de lui dire bonjour. Ca n'arrivait plus depuis un an, d'habitude il se jette sur elle pour lui faire un câlin en criant BONJOUR. Il n'a pas voulu lui parler, ni lui dire au revoir. Bon il était encore un peu malade mais je crois qu'il a saisi qu'il était un peu une contrainte pour elle (et pourtant je me suis retenue au maximum pour ne pas en parler devant lui).
De retrouver cette attitude de fermeture chez mon fils, ça m'a rappelé qu'il est souvent "comme ça" avec les gens qu'il ne voit pas souvent. Quand il était tout-petit, c'est ma marraine qui le gardait souvent pour me dépanner. Il se jetait dans ses bras à chaque fois qu'il la retrouvait. Puis avec l'école, il a passé beaucoup moins de temps chez elle et est devenu beaucoup plus froid avec elle.
Il était fermé comme ça avec ses grands-parents jusqu'à ce que nous partions en voyage de noces et qu'il passe 10 jours seul avec eux. Après ce séjour, sa relation à eux a complètement changé. Elle s'est vraiment épanouie l'année dernière jusqu'à donc cet été.
Mardi midi, ma mère croyait que je venais pour le lui laisser l'après-midi sans l'avoir prévenue. Elle avait l'air contente de cette perspective et déçue quand je lui ai dit que nous n'avions pas besoin qu'elle le garde cette semaine (et puis si j'avais eu besoin d'elle ce mardi après-midi, je le lui aurai demandé un peu plus tôt que mardi 11h30 quand même !).
Mais alors quand est-ce que je vais le revoir ce petit enfant ?
Elle m'a fait vraiment pitié. On a parlé vaguement des vacances de Toussaint et elle m'a dit qu'elle pouvait le prendre un peu chez elle "pour me dépanner". OUI OUI C'EST CA.
Enfin voilà tout ça pour dire que parfois je me dis que c'est vraiment une bénédiction cet enfant qui vient contraindre ma vie et bousculer mon petit programme parfait. Comme quand il me permet de m'échapper à la piscine au lieu d'aller bosser et d'avoir 3h de pures vacances en rab ;)